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Divorcés-remariés : Quelle place dans l'église catholique aujourd'hui

Proposition aux divorcés : 7 ans de pénitence au lieu d'une vie

18 Novembre 2009 , Rédigé par match Publié dans #Lectures

Le magazine "le pèlerin" a publié un dossier sur les divorcés remariés dans son édition Pèlerin n°6616 du 17/09/09.

En guise d'intriduction, un sondage met en évidence que "Une large majorité de Français, catholiques ou non, espère une attitude "plus souple" de l'Eglise vis-à-vis des divorcés remarié"
Les résultats de ce sondage publiés sur le site du pèlerin ont été repris par de nombreux médias et ont alimenté les débats dans l'église.
Pour aller plus loin, je vous invite, outre le sondage, à lire le dossier complet du pèlerin qui s'appuie sur le témoignage de l'engagement de divorcés-remariés dans l'église et sur un débat entre le Père Guy de Lachaux et Xavier Lacroix.
Ce débat se termine sans conclusion, mais une proposition est évoquée : En faisant attention à ne pas "brader" l'indissolubilité du sacrement de mariage catholique, un chemin est proposé aux divorcés-remariés : un temps d'épreuve, dé pénitence, non plus illimité comme aujourd'hui, mais limité dans le temps. Xavier Lacroix propose une durée de 7 ans en référence à l'Eglise ancienne. Ce chemin serait l'occasion de clarifier son rapport à l'église, à son ex-conjoint, à ses enfants, un chemin de pardon et de réconcililiation.

J'aimerais recueillir vos avis, vos impressions sur cette proposition et les perspectives qu'elle ouvre.

D'avance merci de vos réponses.
A toutes fins utiles, le lien vers les résultats complets du sondage :Résultats sondage du pèlerin

Un première réaction : http://www.temoignagechretien.fr

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R
Bonjour<br /> <br /> Je me nomme adriane ,suite au problème vue sur le site je viens pour intervenir et faire comprendre a toute personne ayant été déçue comme moi que rien est encore tard .Car quand on veux on peu ,après un moment de déception avec mon ex qui est actuellement redevenu l’élu de mon cœur j'ai du faire appelle a une maître marabout vaudou qui a vraiment fait un miracle dans ma vie .Il m'a permis de retrouver la paix du cœur en faisant revenir l'homme que j'ai toujours aimer .Alors ne guise de remerciement je voudrais lui rendre hommage et conseiller a toute personne ayant de problème a bien vouloir faire recours a ce homme car il est vraiment un envoyer pour résoudre tout genre de problème .<br /> Il peut aussi vous aider sur un problème de couple, familial ou professionnel, une nouvelle orientation de votre vie.<br /> <br /> Il peux vous aider pour la guérison de votre enfant , de votre vie , de votre maladies refusé a l hôpital , ou vous êtes viré de votre boulot ou vous voulez qu ont vous aimes partout ou vous êtes ?<br /> <br /> Je me permet de vous laisser ces cordonnez : ali.marabout@live.fr ou alimarabout@live.fr<br /> <br /> Je suis heureuse dans ma vie grâce a Mr Ali<br /> <br /> Merci
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C
<br /> suite du 10<br /> <br /> <br /> Conclusion qui n’en est pas une<br /> <br /> <br /> Alors mes amis, pasteurs, à mon tour de vous dire qu’il y a dans l’évangile des phrases très lourdes de poids :<br /> « ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel ». Méditez le poids de<br /> responsabilité de cette phrase et les frustrations qu’elle peut générer.<br /> <br /> <br /> Pendant  la communion des autres, je pense « seigneur je ne suis pas digne de te<br /> recevoir » et je reste assis. Cependant le jour de Pâques, de Pentecôte, de Noel, au 15 août( 4 fois par an) je vous l’avoue, je transgresse… Mais je ne peux même pas confesser cette<br /> communion délictueuse.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En regrettant de vous avoir ennuyés, je vous redis ma sincère amitié sans laquelle je n’aurais même pas osé écrire ce billet. Ca fait<br /> quand même du bien d’exprimer ses sentiments.<br /> <br /> <br />  Soyons clairs, je ne demande pas une permission personnelle au nom des<br /> services rendus, ou de l’amitié. Je souhaite que la réflexion en Eglise sur ce sujet qui fait couler beaucoup d’encre se poursuive et aboutisse à une ouverture. Vous pouvez bien sûr, si c’est<br /> utile, joindre ma lettre au dossier.<br /> <br /> <br /> Amicalement JC.<br />
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C
<br /> A propos des divorcés remariés…<br /> <br /> <br /> Petite lettre ouverte à mes nombreux amis, pasteurs, de notre Eglise.<br /> <br /> <br /> I. ma petite histoire.<br /> <br /> <br /> Pour savoir d’où je parle, il est bon de rappeler brièvement mon parcours.<br /> <br /> <br /> J’ai été religieux, frère mariste, pendant 15 ans et catéchiste professionnel pendant 7 ans.<br /> <br /> <br /> Après avoir aidé une amie, abandonnée par son mari, j’en suis devenu amoureux et j’ai demandé la dispense de mes vœux que j’ai obtenue<br /> sans grande difficulté. Un an après, je l’ai épousée. Pourquoi ce mariage ? Parce que je voulais prouver ma sincérité, mon engagement, fonder un foyer stable pour elle et son enfant. Je<br /> n’avais vraiment pas l’intention de braver la doctrine de l’Eglise.<br /> <br /> <br /> J’ai même continué à pratiquer la messe hebdomadaire et à communier régulièrement. J’ai même participé à la création de la première<br /> EAP provisoire de notre paroisse et travaillé dans l’enseignement catholique jusqu’à ma retraite.<br /> <br /> <br /> Le changement et le trouble sont apparus après mes lectures notamment des rappels à l’ordre du Saint Siège aux évêques de France<br /> rappelant l’interdiction des sacrements aux divorcés remariés et aussi à leurs conjoints considérés, ni plus ni moins, comme adultères.<br /> <br /> <br /> Cela fait maintenant plus de 30 ans, notre couple est sûrement plus stable que le premier de mon épouse et cette<br /> « sanction » est de plus en plus dure à admettre.<br /> <br /> <br /> II je souhaite une autre pratique pastorale<br /> <br /> <br /> a)d’abord, bien que je n’aime pas le mot de faire un peu de casuistique<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Car dans ce domaine l’Eglise ne fait aucun distinguo entre femme abandonnée ou femme coureuse. Si son mari volage est parti elle est forcément fautive<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le nouvel époux, non divorcé,lui, est mis dans le même sac.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> On ne tient pas compte des longues preuves de stabilité, d’une nouvelle fidélité dans un nouveau couple.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Pour la hiérarchie ce couple n’existe pas. A la limite et c’est choquant si nous avions vécu une union libre nous n’aurions pas été exclus des sacrements. Je trouve cela un peu hypocrite…<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En plus la seule solution serait de vivre en « frère et sœur ». Il faut être célibataire consacré pour demander cela…ou attendre notre grand âge…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> b) Ne pourrait on pas s’inspirer d’autres pratiques ecclésiales. J’en ai trouvé plusieurs sur Internet. D’abord certaines églises<br /> d’orient qui admettent aux sacrements au nom de la miséricorde de Dieu…à certaines conditions bien sûr notamment de durée, de fidélité, d’éducation chrétienne des enfants… (il ne s’agit pas<br /> d’un autre mariage religieux mais seulement de miséricorde)<br /> <br /> <br /> Il y a même chez des intégristes français (église sainte Marie), et c’est un comble, des positions analogues !<br /> <br /> <br /> Il faut en être privés pour comprendre la déception des gens comme nous qui voient  comment certains pratiquants communient avec légéreté, sans<br /> respect, sans dignité (et ce ne sont pas toujours des jeunes)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> III Consolation…<br /> <br /> <br /> En attendant, on se console comme on peut. Certes l’Eglise continue de nous accueillir, elle nous redit sans cesse que nous sommes ses<br /> membres, elle nous prend même à son service (voilà six ans que j’accompagne les familles en deuil, que bien souvent je préside la célébration et que je prononce l’homélie) mais elle nous refuse<br /> toujours les sacrements.<br /> <br /> <br /> Les divorcés remariés sont les derniers pécheurs publics, moins bien traités que les pédophiles. Nous ne sommes pas<br /> « excommuniés » mais seulement « bannis de la communion. » Comment voulez vous que j’explique cela à mes amis…sans faire de la philosophie ou de la philologie ?<br />
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U
<br /> Merci pour votre exemple concret. Il vient rejoindre ceux présentés par le Père Guy de Lachaux dans son ouvrage sur l'accueil des divorcés-remariés. Avant la philiosophie et la théologie, la<br /> question concrète à se poser est bien de savoir ce que ressente les divorcés-remariés. Je vous invite au sein de votre diocèse à faire remonter vos préoccupations. Une grande "enquête" est en cours<br /> dans tous les diocèses à la demande du pape François, en vue de préparer le Synode d'Octobre. Des élémens concrete reflétant la souffrance et les demandes formulées sont les bienvenues.<br /> <br /> <br />
H
<br /> Je propose quelques commentaires à la suite de vos remarques.<br /> <br /> 1) Introduire auprès de l'Eglise une demande pour que soit étudiée la validité ou la nullité de son mariage n'est pas un privilège. C'est un droit que l'Evêque diocésain se doit de protéger et même<br /> de promouvoir.<br /> <br /> 2) Il y a un certain danger à retarder cette démarche si l'on croit avoir de bonnes raisons pour la faire car la mémoire des témoins s'estompe, les témoins  (prêtre, medecin, amis) peuvent<br /> mourir, les documents être perdus...etc.<br /> <br /> 3) Après la déclaration de nullité si l'on se marie l'on reste effectivement au niveau civil, au moins en France, une divorcée-remariée. Mais pour l'Eglise on est mariée sans autre<br /> qualificatif.<br /> <br /> 4) Il n'y a aucune dévalorisation du sacerment de mariage par une déclaration de nullité. Au contraire reconnaitre qu'un acte peut-être nul pour une raison clairement reconnu par le droit protège<br /> la valeur de cet acte quand il est valide. Dans le civil par exemple un contrat d'achat d'une maison fait par une personne juridiquement incapable (par exemple par une personne sous tutelle, par<br /> une personne atteinte d'une maladie psychiatrique, par une personne fortement alcoolisée) au moment de la signature sera lui-aussi déclaré nul. Cela protège la valeur d'un vrai contrat de<br /> vente.<br /> <br /> 5) On ne déclare pas nul, à ma connaissance, un mariage pour immaturité au sens courant du terme. On peut par contre, après avis d'un ou plusieurs psychiatres, déclarer nul un mariage pour cause<br /> d'immaturité psycoaffective. L'immaturité pasychoaffective est une sérieuse pathologie, bien connue des médecins. La confusion entre les deux termes (le sens courant et le sens médical) qui n'ont<br /> rien à voir est malheureusement source de grave incompréhension. (La schizophrénie, la paranoïa de son conjoint, et de nombreuses autres anomalies sérieuses de la personnalité sont, comme<br /> l'immaturité psychoaffective, des raisons possibles de nullité)<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Merci pour ces éléments nouveaux,<br /> <br /> Je voudrais préciser quelques points :<br /> La démarche de nullité ne convient pas à toutes les situations. Quand elle ne convient pas ou n'aboutit pas favorablement, il me semble que la position de l'église reste alors très fermée et qu'il<br /> y a matière à initier une réflexion pour aller plus loin, comme proposé par le débat du Pèlerin.<br /> <br /> La démarche de nullité (je ne sais pas si personnellement vous avez entamé une démarche) passe par la rédaction d'un mémoire de vie. C'est une étape difficile, de remise en question de soi-même, de<br /> retour sur le passé. Quelques années sont parfois nécessaires pour pouvoir entamer cette démarche. Il n'est pas facile pour tout le monde de "faire vite" et il me semble que "faire trop vite"<br /> risque de faire passer à coté de la démarche en restant trop centré sur le divorce et ses origines, alors que la démarche vise principalement à analyser la période antérieure au mariage.<br /> <br /> Lorsqu'un mariage est suffisament bien préparé, en général il est valide, sauf si l'un ou l'autre a intentionellement masqué ou caché des éléments de sa vie antérieure. Lorsque l'on regarde de près<br /> les motifs de nullité du droit canonique, bien souvent, notamment par manque de preuve réelle et sérieuse, on en vient à invoquer l'immaturité.<br /> Ce terme recouvre évidemment l'immaturité caractérisée à laquelle vous faites allusion, qui peut être constatée par des médecins. Selon les juges, elle peut recouvrir bien d'autres choses,<br /> notamment le fait que lorsque l'on s'engage à 20 ans, on est jeune on prend un risque, on espère ne pas se tromper, mais le risque est là. Les années passant, on grandit, on change et l'engagement<br /> pris à 20 ans apparait alors sous un autre jour : emballement amoureux, pression familiale, manque de recul.<br /> Les américains, du "point de vue de Rome" semblent utiliser un peu trop facilement l'immaturité pour prononcer la nullité de mariages chrétiens. Le Vaticant les a rappelés à l'ordre.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Hilda,<br /> divorcee-remariée, je suis en chemin dans cette démarche de reconnaissance de nullité, parce qu'elle est effectivement la seule porte entre-ouverte par l'Eglise, et qu'elle permet aussi de prendre<br /> le temps d'une relecture salutaire.<br /> Pourtant, cette démarche me dérange:<br /> - elle a pour risque, faite trop tot, de balayer le passé, de ne pas l'assumer. Elle dit que le mariage (tout du moins sacramentel) n'a pas existé ... la nuance avec "le mariage, tout<br /> court, n'a pas existé" est vite franchie. Or quel que soit le resultat de la procédure, nous restons des divorcés-remariés, à fortiori si des enfants sont nés de cette union, et il faut<br /> assumer cette réalité.<br /> - Elle décrédibilise pour moi le sacrement du mariage. Elle dit en substance, que l'imaturité des mariés, empêche Dieu de faire alliance ... que nombre de mariage an apparence sacramentels ne le<br /> sont pas. Cela concerne les divorcés-remariés certes, mais aussi nombres de couples chrétiens: combien de couples, aujourd'hui unis, peuvent affirmer qu'ils avaient la pleine maturité et conscience<br /> de ce à quoi ils s'engageaient! Et s'ils n'étaient finalement pas unis par le sacrement ???<br /> <br /> La proposition d'un chemin de pénitence (quelles qu'en soient les modalités et la durée), faites par de nombreux prêtres et eveques qui se sont reellement interessés à la question (Armand<br /> lebourgeois, Guy de lachaux, xavier Lacoix ...) me semble beaucoup plus interessante:<br /> - elle sort d'une réalité canoniste, légaliste, qui ne demande aucun chemin de conversion, de croissance, et qui se tourne uniquement vers le passé. Qui fait l'effet aux yeux de bon nombre de<br /> chrétiens non informés de la réalité de cette démarche,  de privilèges accordés par l'église à certains. Quant aux chiffres que vous avancez au USA, ils vont bien dans ce sens et semblent<br /> suspects aux yeux du vatican: http://www.dici.org/?p=10136. Si cette reconnaissance de nullité est accordée trop facilement, elle devient un "divorce"<br /> canonique et décrébilise le sacrement de mariage.<br /> - elle entre dans une réalité humaine, prend en compte le passé, demande un chemin de pardon, de croissance, de retour à Dieu, qui me semble indispensable. Elle revient "à l'existentiel" pour<br /> reprendre l'homélie citée sue ce blog et qui m'a beaucoup touchée. Elle demande une intégration dans l'Eglise, ce qui n'est absolument pas requis pour la demarche de reconnaissance de nullité,<br /> souvent demandée pour pouvoir obtenir une nouvelle cérémonie de mariage.<br /> - elle tient compte de la souffrance de nombreux chrétiens, ne souhaitant pas engager ou n'ayant pas obtenu de reconnaissance de nullité. Aujourd'hui Aucune perspective, aucun chemin ne leur est<br /> offert, que d'accepter à jamais l'exclusion des sacrements et d'essayer d'y trouver un sens spirituel. Cette position de l'eglise, qui certes prend sa source dans l'évangile, fait quand même<br /> abstraction de toute la miséricorde de Dieu, manifestée dans les évangiles de la rencontre . le christ a toujours proposé un chemin, jamais il n'a fermé la porte.<br /> <br /> Je formule le souhait, que notre Eglise d'aujourd'hui, accepte de reconnaitre que si le Christ nous a enseigné l'indissolubilité du mariage, il nous a aussi enseigné la misericorde ... et que le<br /> chemin qu'elle propose aujourd'hui, cet accueil assorti d'une mise au ban, n'est pas évangélique ... qu'il y a urgence à proposer d'autres voies. merci à tous les acteurs pastoraux, qui se sont<br /> risqués à dire cela publiquement,et donc plus particulièrement  à Guy de lachaux et Xavier lacroix.<br /> <br /> <br />
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